Pour le trio Stereo Gun, la musique illumine l’image et les visuels rythment le son. Sur scène, les machines sonores (synthétiseurs modulaires) rencontrent les machines optiques (projecteurs Super 8). Et les guitares électrisent le tout.
Christophe Lemaire / Synthés Modulaires & Basse
Tout petit déjà, il tambourine sur des barils de lessive et enchaîne les riffs sur des raquettes de plage. Il passe ensuite à la basse et à la guitare dans plusieurs groupes de rock indépendant, aujourd’hui disparus (Silicone Carne, Replay, The Volume). Attiré par les sons électroniques, il monte Stereo Gun en solo et tombe dans la faille temporelle ouverte par la synthèse sonore modulaire. S’ensuivent de multiples expérimentations scéniques à Nantes (avec Apo-33).
En 2019, ses deux acolytes le rejoignent pour explorer de nouveaux horizons : une musique atmosphérique, parfois chaotique, où l’image en mouvement et la narration prennent toute leur force.
Matteo Tranchesi / Guitares, Boucles & Effets
Originaire de Naples, c’est le plus italien des guitaristes nantais. Il explore depuis plusieurs années les possibilités sonores dans les domaines acoustiques autant qu’électriques. En 2014, il fonde le duo impro/folk Wander avec le guitariste compositeur Vincenzo de Luce à Naples. Le duo réalise trois albums : Old Postcard (Manyfeetunder), Wander (Nothing out there) et Kat Gat Sea (Wounded knife).
Il pousse plus loin l’expérimentation avec Stereo Gun, en posant ses arpèges hypnotiques et ses boucles distordues sur des matières sonores synthétiques. Un esprit d’ouverture que l’on retrouve au passage dans l’accordage de sa guitare : l’open tuning.
Nicolas Dalban-Moreynas / Projections Super 8
Formé à l’audiovisuel et au cinéma, régisseur, éclairagiste, performeur scénique… Il a la pellicule à fleur de peau et parle pendant les films (sinon il mange du pop corn). Argentic Rodeo, son projet-projection solo, ressuscite le bonimenteur de film : un seul-en-scène, « sans scène », dans les bars de quartier, avec des films super 8 sonorisés.
Sa matière brute, il la trouve dans des films qu’il tourne ou détourne, bobines rembobinées, qu’il fait défiler à toutes (les) vitesses. Avec Stereo Gun, il les manipule en direct sur scène : croisements de faisceaux lumineux, jeux d’ombres, superposition d’images mouvantes projetées sur des écrans multiples.